
Après la semaine végétalienne que vous avez peut-être suivie au lancement du blog, j’avais envie de faire un petit bilan histoire de savoir quelles étaient mes impressions suite à cette petite période où j’ai adopté une alimentation végétale. Je ne vais pas vous faire la morale dans cet article et vous remonter les bretelles à chaque nouveau paragraphe. Je pense que la question de l’alimentation est assez conflictuelle et que chacun devrait respecter les convictions des autres. Je crois que tous ceux qui tentent de réduire leur consommation de viande (que ce soit pour une question d’éthique ou de santé) ont tous été déjà confrontés à quelqu’un qui se révèle soudainement être un expert de la santé qui a mille-et-une choses à vous apprendre sur vos carences et les risques que vous prenez.
J’aimerais d’abord revenir sur les quatre termes que l’on voit partout actuellement et vous expliquer la différence entre ceux-ci : végétarisme, végétalisme, flexitarisme et véganisme. Il existe bien d’autres régimes (pesco-végétarien, crudivorisme, régime paléo, etc.) mais j’ai restreint la liste afin d’aborder uniquement les plus répandus et qui me touchent personnellement. Mais sachez qu’il y a bien d’autres façons de se nourrir et qu’il est vraiment intéressant de se renseigner sur ces régimes.
☀︎ Végétarisme : ce régime est le plus simple à mettre en pratique et le plus répandu. Il s’agit simplement d’éliminer la chair animale de son assiette ; plus de nuggets de poulet, plus de rôti, plus de steak. On met évidemment le poisson dans le même panier contrairement à ce que beaucoup pensent. Contre toute attente, le blanc de poulet et le dos de cabillaud viennent d’animaux bien vivants. Juré !
☀︎ Végétalisme : c’est un peu plus compliqué à adopter puisqu’en plus de supprimer la chair animale, on supprime aussi tous les produits issus des animaux : le miel, les œufs, le lait, le fromage, etc. Vous vous doutez que c’est plus difficile, car la cuisine occidentale base beaucoup de ses recettes sur ces produits. C’est donc des repas végétaliens que je vous ai présentés pendant la semaine #7J7RVG.
☀︎ Flexitarisme : on parle ici de personnes qui sont principalement végétariennes ou végétaliennes, mais qui consomment des plats « omnivores » à l’occasion. En général, on passe tous par une phase flexitarienne avant de se diriger vers un régime végétarien ou végétalien. Puisque c’est mon cas, j’y reviendrai un peu plus loin dans l’article.
☀︎ Véganisme : c’est un peu « l’extrême » de ces pratiques puisque les véganes appliquent leur régime alimentaire à leur mode de vie tout entier. Il n’est plus question ici de se contenter de faire des changements dans son assiette, mais aussi dans son quotidien ; on ne participe tout simplement plus à tout ce qui exploite les animaux. Les véganes n’achètent plus de vêtements en cuir ou en laine, ne se rendent pas au zoo ou dans un parc animalier, n’achètent pas de cosmétiques testés sur les animaux ou contenant des produits issus de l’exploitation animale, etc. En général, le véganisme est adopté suite à des considérations éthiques, mais aussi écologiques, économiques et de santé. Je vous invite à suivre la série Bienvenue en Véganie de Coline pour en savoir plus, car c’est un sujet extrêmement vaste.

Le déclic
Je l’ai déjà un peu mentionné dans d’autres articles et si vous me suivez sur les réseaux sociaux vous le savez sans doute aussi ; depuis plus d’un an maintenant, je fais attention à ma santé et à mon poids. Je referai un article bien plus complet à ce sujet dans les semaines à venir, mais c’est important de le savoir pour la suite. Il y a un an, j’ai donc commencé à m’informer énormément sur l’alimentation et la santé afin de ne pas faire n’importe quoi et de nourrir mon corps correctement. Le premier réflexe quand on désire perdre du poids, c’est de consommer des produits « maigres » et je me suis retrouvée à manger du blanc de poulet et de la dinde cinq fois par semaine, faute de pouvoir diversifier mes protéines avec des produits que je considérais comme trop gras. Vous vous en doutez, après deux mois avec cette quantité de viande blanche, j’en ai eu ras le bol de consommer de la volaille. J’ai donc commencé à me renseigner sur une façon différente de m’alimenter qui inclurait d’autres sources de protéines. Et c’est là que j’ai véritablement commencé à me renseigner sur le végétarisme et le végétalisme.
J’ai découvert de nombreuses études qui pointaient du doigt notre consommation de produits animaux et qui mettaient clairement ces derniers en défaut. Non seulement, c’était la source de nombreuses de nos maladies, mais également la raison principale du déclin de la planète. Eh oui, ce ne sont pas nos voitures ni même nos avions qui polluent le plus, mais bien l’agriculture telle qu’elle est mise en œuvre aujourd’hui. Avec toutes ces nouvelles informations à ma portée, je ne pouvais pas continuer à manger de la même façon et c’était impensable de continuer à participer et à financer tout ça. Vous m’avez bien lue : ce ne sont pas les reportages-chocs qui montrent les abattoirs lugubres, les images des veaux séparés bien trop tôt de leur mère, ni même les vidéos de la détresse des poules pondeuses dans leur hangar qui ont déclenché ma prise de conscience. Il faut croire que l’on finit par s’habituer à voir des horreurs à la télévision et qu’on se détache petit à petit de la réalité. Mais dans un monde où on a accès à toutes les informations en deux ou trois clics, c’est vraiment dommage de ne pas remettre en question ses choix et son mode de vie.

Aujourd’hui, je ne peux malheureusement pas vous dire que je suis totalement végétalienne ou végane. Ce serait l’idéal, mais je ne suis pas encore prête et j’en prends doucement le chemin. Je consomme encore de la viande à l’extérieur et de manière très occasionnelle chez moi. Être végétalien (ou végane) demande beaucoup de remise en question de nos habitudes et c’est un processus qui, je pense, prend du temps, car cela déconstruit un nombre incroyable de croyances populaires. Non, le lait ne m’aide pas à grandir et ne fortifie pas mes os. Non, je ne vais pas manquer de protéines parce que j’arrête de manger de la viande. Oui, le brocoli contient plus de protéines qu’un steak. Oui, l’alimentation végétale peut nous apporter plus de bienfaits qu’une alimentation omnivore. En ayant conscience de tout ça, c’est plus facile de se diriger vers un mode de vie végétal, mais c’est une longue route et chacun y avance à son rythme. Pour l’instant, je suis au tout début de ce chemin et je me définirais comme flexitarienne.
Une semaine sans produit d’origine animale dans mon assiette
Le problème quand on commence à consommer moins de viande, c’est d’arriver à diversifier ses assiettes. On peut facilement le constater : la majorité des plats occidentaux (et plus précisément de la cuisine française et belge) sont construits autour d’une pièce de viande. Le but est souvent d’accompagner une viande et de la sublimer. Pas facile donc de changer ses habitudes et de déconstruire tout ce que l’on connait en cuisine. Donc oui, manger végétalien demande un peu d’organisation et d’imagination. Il faut fournir un peu plus de travail de préparation et être astucieux pour remplacer certains ingrédients par d’autres. Pas toujours facile de se passer de fromage par exemple, mais de nombreuses alternatives existent.
C’était donc l’objectif de cette semaine 100% végétalienne. Je voulais montrer à tous que ce n’est pas si compliqué de modifier son alimentation en ce sens, que ce n’était pas plus cher et que ce n’était pas inaccessible ou moins savoureux. J’avais fait l’acquisition de deux livres (Les secrets véganes d’Isa et La revanche des véganes) d’une chef américaine végétalienne et c’est là que l’idée m’est venue : réaliser sept recettes en une semaine et les partager sur Instagram et sur mon blog. Quoi de mieux que de montrer moi-même qu’il est possible (et facile) de s’y mettre ? J’ai donc élaboré le samedi précédent la liste des sept plats qui me faisaient le plus envie et j’ai fait mes courses dans un supermarché lambda ainsi qu’un magasin un peu plus spécialisé (Bio-planet). Sur ces sept recettes, il n’y en a qu’une qui m’a moins emballée, mais tout le reste a été une vraie réussite. Elles étaient toutes savoureuses, faciles et rapides à préparer. La viande ne m’a pas manqué, les produits laitiers non plus.

C’est vrai que c’était « facile » puisque ça fait plusieurs mois que j’ai éliminé tout ce qui est crème, lait et autres yaourts de mon alimentation. Ma seule crainte concernait le fromage puisque j’ai choisi des recettes avec des pâtes et je suis une grande consommatrice d’emmental râpé. Et contrairement à ce que je pensais, mon fromage ne m’a pas du tout manqué. Les sauces crémeuses étaient tellement bonnes que cela me faisait complètement oublier que j’aurais habituellement recouvert le tout d’emmental ou de parmesan.
Et après ?
Je suis toujours adepte d’un régime plutôt flexitarien puisque je consomme de la viande ou des produits laitiers deux ou trois fois par mois, souvent lorsque je mange à l’extérieur, au restaurant ou chez des amis ou de la famille. Les restaurants qui proposent des alternatives végétariennes ou végétaliennes ne sont pas encore très répandus dans la région et c’est bien dommage. Encore une fois, l’habitude de centrer l’assiette sur une pièce de viande est difficile à abandonner pour une grande majorité de la population. Mais heureusement, les gens ont de plus en plus conscience de la demande grandissante de ce type de cuisine et ça commence à se développer. J’espère vraiment que l’offre végétarienne et végétalienne va prendre de l’ampleur dans les années à venir.
Ce qui me chagrine le plus dans ce genre de décision de passer à un régime végétal est le regard que les autres portent sur nous. Tout à coup, chacun a son mot à dire sur la façon dont on s’alimente alors que cela n’impacte absolument pas les autres. Je n’ai jamais vu personne se tenir à l’extérieur d’un fast food et donner son avis aux gens qui mangeant trop gras et trop salé. Alors pourquoi venir casser les pieds des végéta*iens ? Je ne suis pas du genre à faire la morale aux autres sur la façon dont ils mangent même si je promeus un mode de vie plus responsable vis-à-vis des animaux et de la planète. Évidemment, j’ai envie de faire en sorte que mes proches consomment moins de produits d’origine animale puisque je suis convaincue que la façon dont on se nourrit actuellement n’est pas bonne pour la santé. Cet avis n’engage évidemment que moi, mais je vous invite sincèrement à vous renseigner et à mesurer l’impact qu’une alimentation végétale pourrait avoir sur votre corps et votre esprit.

Aujourd’hui, je n’ai pas changé d’alimentation pour passer à du végétalisme à 100% suite à cette semaine, mais elle m’a montré qu’on pouvait avoir des plats très différents, très savoureux et très gourmands malgré l’absence de tous ces produits. Informez-vous, flânez sur internet à la recherche de recettes qui vous donnent envie et faites les choix qui vous semblent les plus appropriés pour vous. Je suis sure que c’est en vous informant que le déclic pourrait opérer. Par pitié, si vous décidez de ne pas changer votre alimentation malgré vos recherches, essayez de comprendre ceux qui ont fait le choix de le faire. Respectez-les, discutez avec eux de leurs choix. Très peu de véganes, de végétariens ou végétaliens vous enverront balader si vous désirez parler avec eux de leur mode de vie et d’alimentation. J’ai rencontré très peu de véganes extrémistes et agressifs même s’ils existent, comme des omnivores idiots qui vous répondront qu’ils adorent le foie gras quand vous leur parlerez avec bienveillance des changements que vous êtes en train d’opérer dans votre quotidien.
J’espère sincèrement que cet article vous aura apporter des éclaircissements sur ces différents modes de vie et régimes alimentaires qui sont de plus en plus répandus (et c’est génial !). J’espère également qu’il vous donnera envie de vous renseigner sur l’impact de la consommation et de l’industrie de ces produits sur votre santé et sur la planète et d’éventuellement faire quelques changements. Si vous avez des questions, des conseils ou que vous avez envie de parler de votre parcours dans les commentaires, n’hésitez pas à partager tout ça, car cela m’intéresse vraiment. L’alimentation est toujours sujette à polémique, mais le principal est de vivre en harmonie avec ses valeurs en étant le plus informé possible sur ce domaine extrêmement vaste qui nous concerne tous.
Et vous, qu’est-ce qu’il y a dans votre assiette ? Vous aimeriez changer vos habitudes ?
Ton article est SUPER intéressant parce que je ressens de plus en plus le besoin de manger MIEUX.
J’ai arrêté le lait il y a plus de 2 ans parce que je le supportais plus déjà, au profit de laits végétaux. Mais en graaande consommatrice de fromage blanc, je me demande un peu l’alternative qui s’offrirait à moi.
Et depuis quelques temps, j’essaye de manger un peu moins de viande notamment, car je ne ressens plus forcément le même plaisir à en manger. Je ne pense pas que je pourrai m’en passer, par gout déjà, mais je me sens désormais capable d’en limiter sa consommation, et lorsque consommation il y a, de choisir une bonne viande, d’un petit producteur etc. Il faut dire qu’à la maison et dans mon entourage, le jugement est plutôt grand sur le végétarisme etc, c’est donc pas évident.
Je crois que progressivement, j’aimerai tendre vers le flexitarisme, qui me parait finalement le mode de consommation qui m’est le plus adapté. A voir au fil du temps comment mon alimentation évoluera, mais désormais c’est une évidence, je peux passer des jours sans manger de chair animale sans aucun souci ni manque (contrairement à mon frère qui rale des qu’il n’y a pas de viande au repas) (et j’apprécie beaucoup plus quand j’en mange de temps en temps), alors, je prends les fourneaux en main et je leur cuisine souvent des plats végétaliens, pour petit à petit leur faire changer un peu de leurs idées pré-conçues sur la composition d’un repas. Alors, je garde bien précieusement les recettes que tu as partagé pour leur faire !
En tout cas, je me sens mieux et plus en accord avec mes idées et ma sensibilité pour la cause animale grandissante en limitant ma consommation de chair animale, ça, c’est une évidence !
Merci ma toute belle pour ton commentaire ! C’est super cool de remettre en question son alimentation ! Personnellement, je n’étais pas une grande consommatrice de fromage blanc mais aujourd’hui j’ai tendance à en consommer (surtout avec du muesli) et je me tourne tout simplement vers une alternative végétale de grande surface (la marque Alpro en Belgique mais je pense qu’elle n’est pas vendue en France malheureusement). Et puis ce n’est pas obligatoire de se mettre dans une case absolument ! Les gens ont tendance à vouloir se définir mais je trouve que l’intérêt est aussi d’ouvrir ses horizons et de se tester. Quelqu’un m’a dit que les « flexitariens » c’était un peu débile parce qu’au final on était quand même omnivores. Et si cette personne a envie de dire que je suis omnivore parce qu’il y a peut-être dix jours sur l’année où je mange de la viande et/ou des produits d’origines animales : grand bien lui fasse ! Moi, je suis en accord avec moi-même et c’est le plus important !
C’est hyper cool que tu essaies de faire découvrir la cuisine végéta*ienne à ta famille. Des « critiques » sur le végéta*isme, on en croisera toujours mais je suis sûre qu’en étant bienveillant, on arrive à faire passer son message sans problème. 🙂 Bonne route dans ton chemin vers une alimentation plus végéta*ienne en tous cas ! 🙂 Des gros bisous ma Ségo !
Étant vegane depuis un peu plus d’un an, je ne peux que t’encourager à continuer dans cette voie.
La seule chose qui manque dans ton article c’est mettre plus en avant la souffrance animale, le spécisme. C’est surtout pour cela qu’on devient vegane même si la partie santé/écologique est une porte d’entrée.
Si on n’a pas la souffrance animale en tête, c’est assez compliqué d’arriver à se passer de POA car on se dira « Boh, juste une viande là ça va ».
Les consciences s’éveillent et ça fait plaisir à voir dans tous les cas même si comme tu l’as dit, le regard des autres restent souvent plein de jugement… Il faut faire ce choix là pour soi, pour être en accord avec son éthique et pas pour les autres 🙂
Merci pour ton commentaire ! En effet, je ne l’ai pas mise plus en avant parce que ce n’est pas mon « déclencheur ». J’ai commencé à me renseigner sur la nutrition et c’est ça qui m’a poussée vers un mode de vie plus végétale. Je n’ai pas pour ambition de devenir végane du jour au lendemain mais je suis sur le chemin. Depuis cet article, j’ai remarqué aussi que je n’étais plus capable de manger un morceau de viande « pur » (du rôti par exemple) justement par éthique.
Néanmoins, j’ai quand même voulu montrer dans cet article que l’on pouvait aborder une alimentation végétale sous une autre facette : la santé et la nutrition. J’ai eu pas mal de réactions virulentes de véganes qui me disaient que je n’avais rien compris et que j’étais pire que les omnivores mais chacun voit midi à sa porte. Je me dirige petit à petit vers ce mode de vie et je sais que je finirai par y arriver et à en parler aux gens pour éveiller leur conscience et attiser leur curiosité sans animosité. 🙂
En tous cas, merci beaucoup pour ton commentaire ! Ce n’est pas le dernier article sur le sujet à mon avis puisque cela fait de plus en plus partie de ma vie, j’espère pouvoir avoir tes retours et tes conseils à ce moment-là. 🙂 A bientôt !